Sacré slogan, «marche en avant»
D'être imploré, n'ai plus envie
Etait naïf, mon esprit
Dorénavant, vais faire semblant
Penser qu'à moi, j'ai bien le droit
Ne plus agir par hasard
Seuls les sentiers guident mes pas
Ai plus que marre, des ignares
Réveille mon corps qui s'avachit
Drôlement surpris, est énervé
Très vite, retrouve son énergie
C'est à son tour, me secouer
Dans mes relations, je fais le tri
Il y a les vrais, les faux amis
Déchire la page, barrée «ennemis»
Ne fais confiance, qu'à mon avis
Devenu prudent, exigeant
Moi, qui jadis, humaniste
Encensais gentils et méchants
Ma nonchalance, dégage la piste
Marche en avant, pas si facile
Mais ma seule chance de survie
Me délestant des imbéciles
Fais place nette, à mon génie
Car c'est à prendre ou à laisser
Suis campé ferme, sur mes idées
Dignes d'intérêts, sont invités
Les profiteurs, les envoie chier
J'ai mis du temps, pour démarrer
Car mon cœur était grippé
Toujours penché sur mes regrets
De m'angoisser, pour les outrances
Je devais prendre ma revanche
N'ai plus de haine, ni de passion
De toute façon, n'ai pas un rond
Mais me suis fait une raison
Dés maintenant, je vais trancher
Choisir le beau, châtier le laid
J'ai un petit faible pour l'égoïsme
Faire ma popote, selon mon goût
Botter les fesses à l'altruisme
M'abstenir lui faire les yeux doux
J'ai fréquenté tas de morues
Mais dégoûté, j'en suis revenu
Fier de bâtir mon entreprise
Selon Bashung, «craint pas la crise»
Expurge mon crâne, de ses tourments
Comme une poubelle, le retourne
Ainsi recycle, faux sentiments
Aux âmes seules, fais une ristourne
Faut démolir pour reconstruire
Mon amour propre est en ruine
Mon moi profond, s'en va s'instruire
Sur les instincts, d'intimes vermines
Surtout m'entourer de fidèles
Pour protéger mes droits d'auteur
Autrement dit, faut un cheptel
Car ça fait peur, oiseau de malheur
Mordre la vie à belles dents
Sans convenances, s'empiffrer
Sage conseil, qu'a pas de sens
Quand t'es muni d'un râtelier
Plus m'attarder à faire l'aumône
Mettre à niveau les cons, les connes
Il est grand temps que je m'évade
De ce monde fade, qui est en panne
J'ai enclenché, la marche avant
Mais pour conduire, suis débutant
Lentement, j'augmente ma vitesse
Confonds encore, ivresse, rudesse
Feux de l'amour, feux de détresse
Je m'embarque pour je ne sais où
Y'a pas longtemps, ça m'inquiétait
Dés à présent, m'en contrefous
En plus branché, bison futé
Mon GPS, lucidité
Certes, mon ego est regonflé
Au fond, j'adore être adulé
Car tellement bon, de se jouer
Des flatteries, en société
Mon vrai portrait, siège dans l'abstrait
Ma vérité dure à cerner
De décoller, me fait du bien
Dessous la Terre, semble minuscule
Alors, n'éprouve aucun scrupule
De m'envoler, comme le Petit Prince
Où n'y a plus de crépuscule