« Deux pour le prix de … deux, le résultat en moins » par Grégory Baudouin

« Je vous l’avais bien dit » pourrais-je vous asséner. L’exécutif nous a pondu un schmilblick afin d’obliger les salariés à adhérer à la mutuelle de groupe de son employeur. L’idée : faire faire des économies. D’économies, il n’en sera point question et surtout pas pour les mutuelles qui vous doubler leurs profits. Pourquoi ? Parce qu’un salarié qui a une bonne mutuelle individuelle qui le protège bien, ne veut pas quitter celle-ci alors qu’il est « obligé » légalement d’adhérer à la mutuelle de son employeur, fusse t elle moins intéressante voire beaucoup moins. Résultat, il va adhérer, donc payer via sa feuille de paye, à la mutuelle de son boss, tout en restant et payant par prélèvement son ancienne mutuelle. Deux mutuelles, pour le prix de … deux ; et même pas sûr d’avoir une meilleure couverture.

Aujourd’hui, j’ai entendu le premier clip radio :

• Ho la la, malgré ma mutuelle, j’ai encore 200€ de coût à régler sur mes nouvelles lunettes.
• Fais comme moi, prends une « sur-mutuelle », ainsi elle prend en charge ce que ne prend pas ta mutuelle et toi tu n’as rien à payer…

Bah, voyons chacun sait bien qu’une mutuelle c’est gratuit. Vous voilà donc équipé de la branche santé de la bonne vieille sécu, d’une mutuelle et d’une sur- mutuelle. Et the last, but not the least - pardon la dernière mais pas la meilleure- notre cher Emmanuel Macron, ci devant Ministre des Finances, veut que les dentistes indiquent sur leurs devis le prix d’achat de la prothèse qu’ils vont vous poser. Chacun sachant bien que le chirurgien vous demande avant l’intervention quelle est votre mutuelle afin de connaitre le taux de remboursement pour gonfler ou réduire le prix de l’intervention. Sachant qu’il y a maintenant Sécu, mutuelle et sur-mutuelle, où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir (quoique chez un dentiste, je ne vois pas vraiment où est le plaisir à moins d’être quelque peu adepte du BDSM) et les prix des couronnes vont flamber, et donc les remboursements aussi. Et donc ? Et bien, agrandissement du déficit de la branche santé et appauvrissement du Citoyen qui paie deux mutuelles. CQFD. On dit merci qui ? Non pas Jacquie et Michel ! On dit Merci François le second, merci patron, pardon, Macron, bah ça revient un peu au même. Et les mutuelles ? Elles ne lui disent pas merci, elles lui disent mille mercis.

Allez, l’heure du repos n’est pas encore arrivée, que la Force soit avec vous, Salut et Fraternité.