« Pauvre France » par Grégory Baudouin

Deux visages sont sur tous les médias depuis ce matin. Ceux de deux gamins qui sont morts après avoir tenté d’échapper à un contrôle de Police. N’augurant rien de leur culpabilité dans quelques affaires que ce soit, moi si je n’ai rien à me reprocher et que je vois une patrouille de Police Nationale ou Municipale, ou de Gendarmerie Nationale, je ne cours pas.  

On entend beaucoup moins parler de la chevauchée folle du tueur islamiste Mérah qui commença sa croisade à cette date et abattit froidement trois de mes frères d’armes : le Maréchal des Logis Imad Ibn Ziaten de mon régiment le 1^er RTP (ex BOMAP), lequel refusa de s’allonger, puis Abel Chennouf et Mohamed Legouad , Parachutiste du 17^ème RGP. On entend tout juste parler du Parachutiste Loïc Liber qui fut blessé mais a survécu, tétraplégique.

Mais par contre, on a entendu parler toute la journée du joueur qatari décérébré et millionnaire qui a parlé de « France de merde ».

Personnellement, je ne vois qu’une seule et même chose dans cette journée : d’une part des Français d’origine émigrée, quelle que soit cette origine, qui aimaient la France et étaient prêts à verser leur sang pour elle et, d’autre part, un Français d’origine immigrée qui a répandu le sang de français, et donc le sang de la France, et un étranger qui vit dans la luxure, pardon le luxe, et qui vomit la France.

On peut devenir Français aussi par le sang versé, à l’instar des Légionnaires blessés. On peut devenir Français grâce à l’école Républicaine, regardez Philippe Séguin, Manuel Valls pour ne citer qu’eux. Je suis dégouté de voir des Policiers sur le banc des accusés. Je suis dégouté de voir que la Patrie reconnaissante refuse une aide à un de ses soldats, blessé au combat, pour l’achat d’une nouvelle prothèse du fait que l’ancienne fut volée par quelques sombres abrutis qui auront fait certainement les cons avec, avant de la jeter sans se soucier du mal fait. Je suis écœuré de voir le laxisme de la justice envers certains et la dureté envers d’autres. Justice à trois vitesses : celle des nantis, celle des quidams et celle des gueux. Les premiers n’ont rien à craindre, ils ont les moyens de faire des procès et de se défendre ; les derniers idem car on ne le retrouve jamais (les cherche-t-on vraiment seulement ?) ; les deuxièmes eux sont localisés par une feuille de salaire, un numéro de sécu, etc. etc. et eux…. Eux par exemple, on ne craindra pas de les prendre pour des vaches à lait sur le bord de la route. Ce n’est pas la faute des fonctionnaires qui ne font que leur boulot sans plus de discussion, ni réflexion parfois mais se plient à la politique du chiffre. Pauvre France quand tu lâches ta Police, pauvre France quand tu lâches ton armée, pauvre France quand tu lâches ta justice, pauvre France quand tu lâches ton école. Pauvre France quand tu n’as de spectacle que la téléréalité, et la réalité de la (petite) politique via la télé.

Par le Ciel, partout, pour tous, avec vigilance et persévérance, l’heure du repos n’est pas arrivée, que la Force soit avec vous, Salut et Fraternité.