La mariée était si belle par Grégory Baudouin

D’aucun, et j’en suis, crie attention, alerte, quant à la possibilité que le FN ne prenne des régions. Et aujourd’hui, la possibilité que le parti de la haine prenne un exécutif, est bien réelle. C’est en ce sens qu’en 2002, après la brillante campagne de l’Homme de la Nation, à savoir Jean-Pierre CHEVENEMENT, et l’échec de Lionel JOSPIN, nous avons été les « cocus des urnes ». Une fois de plus, me direz-vous. Non, différemment, mais qu’importe la position, du moment qu’on y prenne du plaisir.

Aujourd’hui, nous sommes des « cocus des urnes » dans le sens où les politiques nous font de belles promesses. Mais la plus belles des femmes ne peut donner que ce qu’elle a. Or, ils nous font de belles promesses, mais au bout du compte, le trousseau est vide. Et ils ne tiennent jamais leurs promesses. Pour le meilleur et pour le pire. Le souci est qu’on a l’impression de n’avoir que le pire, alors qu’ils nous disent sans cesse : « ne me faites pas d’infidélité », « on a des hauts », « on a des bas », « mais le meilleur reste à venir ». Quand on est au sol, quand on est au fond, quand on est au sous-sol, certes on ne peut que remonter.

Nous avions été « cocus » dans le sens où nous l’avons été AVANT le mariage. En 2002, il n’y avait pas de risque que Jean-Marie LE PEN, le père, arrive au pouvoir. Mais à l’époque, la France et les français se sont levés dans un réflexe pavlovien, pour voter contre l’extrême-droite, pour la République. TOUS les électeurs de gauche n’auraient pas voté que cela n’aurait rien changé, et le Président Jacques CHIRAC aurait été réélu. Il a alors loupé le coche. Il aurait pu rentrer dans l’Histoire, en faisant le 1^er gouvernement d’union national, et il aurait relevé la France. A défaut, il est rentré dans l’Histoire pour une réforme du septennat bidon, pour être le fossoyeur du Service Nationale Militaire, et pour avoir été, et il le restera, le Président le mieux élu de la 5^ème République. A part ça ? Rien.

Alors, aujourd’hui, tout le monde se gosse de la défaite de la gauche, et de la victoire de la droite. Mais on oublie que la plus grande défaite est celle de la droite. En effet, on parle de la gauche car elle est au pouvoir national, et qu’elle tenait toutes les régions, à l’exception d’une. Mais la droite, même avec sa coalition avec le centre, arrive en troisième position au niveau. Donc Nicolas SARKOZY devrait en tirer lui aussi les conséquences, et se retirer. Il n’y a pas d’appétence pour Nicolas SARKOZY, et s’il revient au pouvoir en 2017, ce sera par défaut. Par conséquent, ce sera de nouveau une catastrophe. Et il creusera tant et plus les déficits publics, comme à son premier quinquennat.

Ça pour le national, mais quid de la région ? Aujourd’hui, où il y a un véritable risque de Fhaine et, malgré son maintien, si la liste de gauche ne pourra pas être sur la plus haute marche, j’en viens à me poser la question : faut-il voter dans le sens où l’on penche ? Ou faut-il voter en se bouchant le nez à droite, MÊME si la gauche est présente ?

Par le ciel, partout, pour tous, avec vigilance et persévérance, l’heure du repos n’est pas arrivée. Que le Force soit avec vous, Salut et Fraternité.