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Grégory Baudouin

Grégory Baudouin

Patriote et Républicain, ancien membre des Troupes Aéroportées, Président-Fondateur du Cercle Jean Moulin, mes références sont Jean Pierre Chevènement, Jean Moulin et le Général de Gaulle


Le 28 avril 1946, il y a 70 ans décédait le Col de la Rocque.

Publié par Grégory Baudouin sur 28 Avril 2016, 22:36pm

Catégories : #Grégory Baudouin, #la Chronique

Il y a 70 ans, le 28 avril 1946, décédait le Colonel de la Rocque. Du jour où j’ai entendu parler de lui, cet homme-là a retenu mon attention. L’ironie de l’histoire veuille qu’aujourd’hui un homme politique pour lequel j’ai du respect, candidat à la Présidence de la République, lui ressemble, par beaucoup de similitude. Militaire et ancien combattant, il a la France chevillé au corps. Il rejoint une association d’anciens combattants, les croix de feu, avant d’en prendre la présidence.

 

Il est agoni par la gauche, qui voit en lui un fasciste, et le front populaire dissout les croix de feu en 1936. Il proteste, jurant que son association n’est pas une ligue, et ne porte pas d’armes. Il est honni par la droite et l’extrême-droite, qui le jugent par trop légitimiste, alors qu’il refuse de marcher sur la Palais Bourbon le 4 février 1936. Il créé le 1er parti de masse à droite, avec plus d’un million de membres, mais, légitimiste et refusant toute aventure insurrectionnelle, il refuse plus tard, de subordonner son Parti Social Français au PPF de Doriot, et à fortiori, à son Front de la Liberté.

 

Le PSF est de nouveau dissout sous le motif de reconstitution de ligue dissoute. Il recréé le parti, en s’évertuant à le fondre dans la république, mais il est toujours rejeté, aussi bien par la gauche que par la droite, et surtout par l’extrême-droite, qui lui voue une haine, considérant que s’il avait marché avec elle sur l’Assemblée Nationale, lui et ses troupes le 4 février 1934, ils auraient renversé la gueuze.

 

Il rejette l’absorption du PSF dans la légion française des combattants. Il fait savoir sa réprobation à la création de la milice. Loyal au Maréchal Pétain, il est écarté par Vichy dont il a démissionné du Conseil National, qui le juge incontrôlable.

 

A noter qu’au cours de l’été 1940, il commence la création d’un réseau qui collationne des renseignements, qui sont ensuite transmis aux anglais. Ce réseau deviendra alors en 1942, le réseau Klan, lequel n’aura pas de contact avec le Général de Gaulle. Jean Moulin, pour la création du CNR veut intégrer, contre l’avis du Général de Gaulle, les syndicats, mais aussi, et surtout, les partis. Il prend alors contact avec les ex Croix de feu, pour les faire rentrer et siéger au sein du Conseil. Il a alors une opposition de la CGT, du PCF, mais aussi de la droite. Il associe alors « une certaine droite » au sein de ce pôle Républicain, qui se veut ni de droite, ni de gauche, mais France avant tout. Le Colonel de la Rocque est alors arrêté, sur ordre du Général Oberg, par la Gestapo. S’en suit l’internement à Moulins, Fresnes, Neuilly, le cherche midi pour atterrir Heisenberg, prison des prisonniers d’honneur, avec la famille de Gaulle, Daladier, Reynaud, Clémenceau, etc…. Il y rédige alors ses notes, où il explique son parcours, sa vie, son œuvre, ses idées « pour son sang et ses enfants spirituels ». Libéré par les américains en mai 1945, il est interpellé par la France « pour sa sécurité ». Incarcéré pendant huit mois, sans qu’un motif ne lui soit notifié avant juillet 1945, et ses carnets lui sont retirés. Il est ensuite placé en résidence surveillé. Las, les autorités ne parviennent pas à lui faire un procès pour complot contre la sureté de l’Etat, ou intelligence avec l’ennemi. Ses carnets lui sont restitués. De ceux-ci est tiré le livre « pourquoi je suis républicain », dont est inspiré cette brève biographie.

 

Il décède le 28 avril 1946, usé, malade de l’internement, et de l’incompréhension du politique envers sa personne. Et c’est en 1961 que le Général de Gaulle remet à sa veuve sa médaille de Déporté, et une lettre où il reconnait que la déportation (l’internement) du Colonel de la Rocque était due à des faits de Résistances.

 

Aimant plus que tout la France, rejeté tant par la gauche, que par la droite, se considérant comme Républicain, mais n’étant pas considéré comme tel, par une part du panel politique qui voulait le rejeter à l’extrême-droite, alors que celle-ci le considère comme un traitre… A qui le Colonel de la Rocque vous fait-il penser aujourd’hui ?

 

Par le ciel, partout, pour tous, avec vigilance et persévérance, l’heure du repos n’est pas arrivée. Que le Force soit avec vous, Salut et Fraternité.

 

Le 28 avril 1946, il y a 70 ans décédait le Col de la Rocque.
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