Les élites et les zélotes par Grégory Baudouin

Ah, l’Italie a donc voté. Et tant les enfants des fascistes, que les « démagos » revendiquent le pouvoir. Disons-le de suite, qu’on les appelle, « populistes » ou « démagos » les deux le sont, et peu les séparent. Surtout pas la question de l’immigration. Les deux sont farouchement anti-émigrés, tant et plus que ceux de la ligue ont même droit à des appels, pas même cachés, de toute la fange de la politique française.

Il faut dire que l’Italie qui était au nombre des eurobéats, est au nombre aujourd’hui des eurosceptique et des euromoroses. Sous Berlusconi, il n’y avait bien que ces frasques et soirées bang-bang, pour ne pas dire gang-bang, pour les distraire. Mais on ne fait de la distraction, une politique. Quant aux suivants, ce ne fut qu’enfumage pour amuser la galerie.

Résultat, il y a la volonté d’un vent de « dégagisme » selon l’expression à la mode sur la botte. Mais il n’y a pas un leader qui a une aura, l’intelligence, et le talent politique de notre Jupiter (car il faut bien le dire, si je suis contre sa politique, je pense l’homme brillant, et cela me fut confirmé par Daniel Cordier lui-même).

Nous avons donc une Europe dans l’impasse, quand elle n’est pas déjà dans le mur. Nous fûmes peu à l’époque de Maastricht à le dire. Il y avait parmi les Républicains en 1^er chef Jean-Pierre Chevènement, suivi de Charles Pasqua, et Philippe Séguin. Mais aussi d’autres pour d’autres raisons. Nous fumes encore peu à nous opposer à tous les autres traités. D’aucun ayant dit non une ou deux fois, se rabattant sur le oui, sur l’autel du réalisme économique. Et c’est là que le bât blesse.

D’aucun désire nous discréditer en nous ringardisant, en nous rabaissant à un non nationaliste. A celui-ci, nous avons toujours opposé un non patriote, « pour une France digne de son non ». Nous voyons le résultat aujourd’hui, avec des traités repoussés par la grande porte, par le peuple par voie référendaire, qui au final sont imposés par la petite fenêtre, par un vasistas, par la voix parlementaire de ces parlementaires censés représenter la Nation. Les élites ont préféré la finance à la Patrie, et les zélotes les ont suivis comme un seul homme.

C’est cette Europe qui fut repoussée par le Danemark, les Britanniques, les Français, et par les italiens. Sauf que si le diagnostic est juste, les causes de la maladie ne sont pas celles qui furent diagnostiquées, et l’ordonnances qui va être donnée à la botte et sa posologie risque bien d’être tout, sauf la bonne, et à tout le moins la plus inefficace et inefficiente. L’Italie peut encore réfléchir sur son dossier médical, le partager, ou se recroqueviller, et en mourir, par erreur de médicaments.

Par le ciel, partout, pour tous.

Avec vigilance et persévérance.

Que la Force soit avec vous.

Salut et Fraternité.

Une Zélote