Le gouvernement vient donc d'annoncer le contenu de la réforme constiutionnelle qu'il veut proposer aux Français sous l'éternel prétexte de "modernisation" d'efficacité ou encore d'économie. Ce n'est que de la communication politique pour nous faire avaler une véritable régression démocratique. Il faut bien ce dire que tout cela s'inscrit dans une pensée cohérente et globale de refonte totale de nos institutions. Je connais hélas trop bien l'antiparlemetarisme ambiant qui fait des ravages, s'appuyant sur le rejets des élus, del eurs actions, d ela mise en doute systématique de leur hônnetété et de leur dévouement. Certes on peut citer bien des exemples d'hommes et de femmes qui ne furent pas à la hauteur de leur mission et qui ont trahit la confiance des électeurs. C'est une réalité mais il ne faut pas s'arrêter à cette image. Ce qui est en jeu est bien plus important.
Il s'agit tout simplement de l'idée que l'on se fait de la démocratie représentative. On peut se dire qu'il faut supprimer tout les élus puisqu'ils sont tous pourris...que restera t-il ? Il faut être aveugle pour ne pas voir que sans cesse le parlement est chaque jour davantage mis sous tutelle du pouvoir excécutif. Aujourd'hui un parlementaire ne peut plus être maire, adjoint au maire, Président de collectivité, vice-président...l'éloignement d'avec le citoyen est sytématiquement organisé. Au député de faire la loi (alors qu'il a perdu le contrôle de l'ordre du jour de l'assemblée au profit du gouvernement) et de laisser la "gestion" des citoyens aux élus locaux. Ce lien si important, essentiel va continuer de se dégrader. Le député, dans une circonscription immense de 200 à 250 000 habitants sera hors sol, deconnecté de toute réalité sociale et humaine.
Les premiers à en pâtir seront une fois de plus les territoires ruraux dont la représentation disparaîtra, augmentant les fractures territoriales et sociales. Les conséquences pour l'unité du pays risquent d'être graves.
Les seconds seront les citoyens. Notamment les plus fragiles ou démunis pour lesquels nous ne cessont d'intervenir, que nous soutenons parfois à bout de bras. Il faut savoir ce qu'est la réalité d'une permanence parlementaire. Mais ils nous connaissent, savent ou nous sommes...dans une circonscription grande comme un département, comment ce lien fonctionnera t-il?
Par aileurs, la mécanique institutionnelle aboutira inévitablement à l'emprise totale de l'Elysée sur la vie politique française. L'inversion du calendrier électoral renforcera encore plus le fait majoritaire et l'élection de députés qui ne devront leur victoire qu'à la désignation de leur parti et des choix qu'au final aura fait le président de la République.
Je demande à chacun de bien mesurer les conséquences politiques et démocratique qu'entraîneront la mise en application de telles mesures et de cesser de se satisfaire d'analyses trop faciles qui cédent à l'air du temps parfaitement nauséabond.
Il faut ensuite arrêter de comparer avec les pays voisins. Les institutions sont le résultats d'une histoire particulière qui ne peut se reproduire. C'est à chaque fois unique. Et surtout ne pas oublier que l'Allemagne ou les Etats Unis d'Amérique sont des Etats fédéraux avec un parlement dans chaque Etat fédéré...ça en fait des parlementaires!