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Grégory Baudouin

Grégory Baudouin

Patriote et Républicain, ancien membre des Troupes Aéroportées, Président-Fondateur du Cercle Jean Moulin, mes références sont Jean Pierre Chevènement, Jean Moulin et le Général de Gaulle


Fondation Charles de Gaulle : le ralliement de Saint-Pierre et Miquelon

Publié par via le Cercle Jean Moulin sur 17 Décembre 2021, 17:10pm

Catégories : #Général de Gaulle, #Fondation


Chères amies,
Chers amis,

La référence à l’œuvre du général de Gaulle n’a jamais été si fréquente, mais jamais elle n’a été si approximative, et parfois même délibérément abusive, jusqu’au mensonge. La Fondation Charles de Gaulle est libre de toute attache partisane et n’a pas vocation à intervenir dans le débat électoral. Mais dans cette saison gâtée où les trafiquants et les faussaires de l’histoire tiennent le haut du pavé médiatique, dans un contexte d’inculture historique qui peut troubler les esprits, où le vrai et le faux sont mêlés, antichambre de tous les totalitarismes, il a semblé indispensable au conseil d’administration de la Fondation de prendre position en publiant un communiqué, que vous trouverez ci-après : « De Gaulle n’appartient à aucune famille politique. Il appartient à la France, il n’appartient à personne en particulier, et surtout pas à ceux qui voudrait s’emparer de son image et du symbole de courage et de détermination qu’il incarne pour cautionner quelque entreprise que ce soit – surtout si cette entreprise est manifestement contraire aux principes qu’il a défendus. »

 
***

Pour paraphraser Malraux, « montons d’un cran » pour surplomber le pauvre débat public qui nous est infligé aujourd’hui, en écoutant, les larmes aux yeux le discours peut-être le plus émouvant du général de Gaulle, ce Message de Noël aux enfants de France du 24 décembre 1941. Comme nous, vous découvrirez également avec beaucoup de bonheur le cadeau offert aux petits Américains lors de ce même Noël 1941. En ce temps-là, l’Allemagne vainc sur tous les fronts, comme le proclame en allemand une banderole sur la colonnade de l’Assemblée nationale, même si elle n’a pas encore compris que l’invasion de la Russie est une impasse. L’allié japonais règne sur l’Asie. Après Pearl Harbour, Djakarta, Singapour, Manille, et bientôt Hong-Kong seront tombés, tandis que l’Indochine française subit une autre forme de domination. Et pourtant, de Gaulle incarne la « petite fille espérance » de Péguy, en faisant une promesse de Noël, « vous allez recevoir une visite, la visite de la Victoire, ah ! comme elle sera belle, vous verrez ! ».
 
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Noël 1941, c’est également le ralliement de Saint-Pierre et Miquelon, dont il ne faut pas négliger la portée symbolique, dans l’affirmation de la légitimité de la France Libre face à Vichy, et il faut bien le dire face à son compagnon de route américain bien complaisant, puisque le Secrétaire d’État américain fustigera les « soi-disant Français Libres », ce qui suscitera une vive réaction de l’opinion publique américaine, qui a toujours été favorable à la France Libre, contrairement à l’administration Roosevelt. Nous vous donnons à lire un extrait des Mémoires de Guerre, le journal de bord de la grande Élisabeth de Miribel, ainsi que quelques belles pages de Renaud Muselier, le petit-fils de l’amiral Muselier qui fut à la tête de cette expédition, avec Alain Savary, futurs Compagnons de la Libération.
 
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Dans Témoins, avec son très grand talent, notre ami l’écrivain Philippe Barthelet commente un document exceptionnel : une méditation du général de Gaulle à partir d’un poème de Rainer Maria Rilke.

Et puisque Noël approche, avec davantage de temps consacré à la lecture, je vous recommande deux petits bijoux qui vous enchanteront.

Avec Malraux et le Bangladesh, notre ami Michaël de Saint Cheron revient sur « l’aventure bengalie » en 1971-1973 de celui qui était alors le premier président de l’Institut Charles de Gaulle, tout juste créé. Cet épisode est brumeux dans nos mémoires, et grâce à des archives inédites et un travail d’érudition jamais pesant, l’auteur éclaire Malraux en son couchant, toujours passionné par le monde, la justice et l’art, comme en témoigne également son ultime voyage, en Haïti, de décembre 1975, que j’évoque dans un article récent de la Revue des Deux Mondes. À sa mort, Romain Gary écrira un formidable hommage, André Malraux ou l’honneur d’être un homme.

Une autre formidable découverte est À Kaboul rêvait mon père (Nevicata), de Régis Koetschet, notre ancien ambassadeur en Afghanistan. Partant de la séquence afghane des Noyers de l’Altenburg, il revient sur les vies d’André Malraux en Asie, ses rencontres, ses interrogations, ses engagements. C’est un formidable récit de voyage, servi par une belle écriture, où l’on croise la grande voyageuse Annemarie Schwarzenbach, dont on avait oublié qu’elle avait servi ensuite la France Libre à Brazzaville, ainsi que le formidable couple d’archéologues Joseph et Marie Hackin, Compagnons de la Libération, péris en mer en 1941, dont le catalogue de magnifique exposition « De l’Asie à la France Libre » organisée par le Musée de l’ordre de la Libération en 2018 retrace l’exceptionnel et tragique destin. Voilà une belle œuvre à lire absolument.

Enfin, pour réfléchir aux grands débats d’actualité, notre ami Jean-Marie Dedeyan nous propose une étude sur les enjeux de la démographie.
 
Bonnes fêtes ! Et retrouvons nous pour une belle année 2022 !

 
          



 
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