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ACTUALITÉ
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Discours du Grand Maître du GODF à l'occasion du Prix du Grand Orient de France décerné à titre posthume à Samuel PATY le 2 décembre 2021
Madame Paty,
Monsieur le Grand Maître de la Grande Loge de France,
Madame la Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France,
Mesdames et Messieurs dignitaires des Obédiences amies,
Mes Très Chères Sœurs, Mes Très Chers Frères,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Le Grand Orient de France a choisi ce soir, d’honorer la mémoire de Samuel Paty, professeur exemplaire d’histoire géographie et d’enseignement civique, assassiné il y a un an pour avoir enseigné la liberté d’expression et de conscience à ses élèves.
Merci Madame Paty d’avoir accepté d’être parmi nous pour recevoir, au nom de votre frère disparu, la Marianne du Grand Orient de France dont l’objectif, chaque année, est de célébrer la République en distinguant ses serviteurs les plus dévoués.
Notre République qui nous est si chère même si elle est encore loin d’être parfaite et demeure inaccomplie.
Notre République si belle et si précieuse par ses promesses comme par ses réalisations et dont votre frère, enseignant de l’école publique laïque, était un ardent défenseur.
Propos de remerciements de Madame PATY prononcés à l’occasion de la Remise du Prix du Grand Orient de France décerné à titre posthume à Samuel PATY le 2 décembre 2021
Je voudrais remercier, Mr Georges Serignac, Grand Maître du Grand Orient de France, pour la remise du prix Jacques France en l'honneur de mon frère Samuel Paty, Professeur d'histoire géographie mort pour simplement avoir voulu enseigner.
Là où certains se plaisent voir se complaisent déjà à vouloir l'oublier, là où certains arrivent à légitimer une décapitation 4 0 ans après l'abolition de la peine de mort en rendant un mort responsable de sa propre mort, là où au nom du "pas de vague" on finit par sacrifier un homme pour faire taire cette rumeur malveillante et surtout dérangeante. Et bien là, je me suis sentie bien seule, aussi seul que mon frère dans cet implacable engrenage qui a fini par le tuer. Chaque coup qui lui a été porté et chaque coup qui lui est porté maintenant me touche directement et ne fait que renforcer l'idée que le plus bel hommage que je puisse lui rendre aujourd'hui, c'est de rassembler en son nom, son nom qui est désormais associé à celui de la République. L'oublier c'est renoncer à nos valeurs républicaines : Liberté, Égalité, Fraternité et Laïcité.
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