« Mon enfant » par Grégory Baudouin

« Les parents ne doivent jamais survivre à leurs enfants ». Cette semaine, l’horreur. Un gosse de 7 ans est décédé sur une piste de ski tué accidentellement par un autre gosse de 16 ans. Une vie disparue et combien d’autres vies brisées ? La vie de ce jeune de 16 ans est quant à elle cassée, fracassée à jamais. Tu pars en vacance pour te reposer et pour faire plaisir à tes gosses, et quand tu reviens il y a une place vide dans la voiture, vide de cet enfant que tu as porté, que tu as aimé, que tu as chéri. Tu reviens dans une maison qui ne résonnera plus jamais de ses cris, de ses rires, de ces jeux. Ce n’est pas faire du pathos, c’est le cri d’un père qui n’envisage pas de vivre l’indicible et qui tremble chaque jour qu’il voit ses enfants partir à l’école. L’effroi d’un père qui voit ses enfants grandir vite, si vite, trop vite et qui se dit que d’ici peu ils vont s’envoler du nid pour voler de leurs propres ailes. Comment vivre sans ces « emmerdeuses » à la maison ? Mais dans ce cas, elles vivront leur vie, elles, ce qui n’est pas le cas de ce gosse.

Faut il donc équiper les skieurs de tachymètres, mettre des gendarmes et des radars sur les pistes ? Certes non, mais nos Députés de la Nation pourraient utilement légiférer pour donner quelques pouvoirs aux saisonniers et/ou aux moniteurs – guides des stations. Ceux-ci pourraient être assermentés et effectuer des contrôles sur les pistes. Ils devraient être à même de faire des rappels aux règles élémentaires de sécurité et au règlement des stations comme on fait un rappel à la loi ; ils devraient pouvoir verbaliser pour « une vitesse excessive eu égard aux circonstances » comme cela se fait par le code de la route ; ils devraient avoir le pouvoir de suspendre, de supprimer un forfait comme un permis de conduire s’il y a eu plusieurs verbalisation ou mise en danger de la vie d’autrui.

De plus, vu que la vitesse ne fait qu’augmenter et que souvent le danger ne vient pas de soi mais des autres, ne faudrait il pas rendre l’accès au piste possible uniquement avec le port de casque obligatoire ?

Mais une question me vient à l’esprit : certes cela à un coût, mais la vie d’un enfant, d’une femme ou même d’un homme a-t-elle un prix ? …

L’heure du repos n’est pas encore arrivée, que la Force soit avec vous, Salut et Fraternité.