Hier, comme tous les jours, il y avait un drapeau tricolore à ma terrasse par Grégory Baudouin

Et voilà, c’est gagné. La France est en finale. Pour les grincheux qui comme moi ne comprennent rien à rien,  l’équipe de France de Football est en finale de la coupe du monde de Football. Et dès la fin du match, vous avez dans toutes les villes de France et de Navarre, des centaines et des milliers de gueux qui se prosternent,  et vénèrent 22 abrutis décérébrés millionnaires, qui n’ont cure d’eux, et qui courent après une baballe.

Ah qu’elle est belle la ferveur populaire, la liesse. On aimerait en voir quand il y a des dossiers qui chantent, on aimerait voir « mÔnsieur le Résident de la République » s’intéresser à d’autres dossiers autrement plus lourds de conséquence.

Tiens, une conséquence de ces conneries, le jour de la finale, je me suis levé à 5H40, je suis monté dans le taxi à 6H10, et j’en suis descendu à 21H. Aujourd’hui réveil 5H30, départ 6H00. Avec le bordel qu’on fait ces gens, qui n’ont que ça à foutre de leur vie, sûrement, et doivent se lever à 11H du mat, eux, il m’est avis que je vais avoir, après la nuit que j’ai passé, plus d’une somnolence au volant.

Donc, ces braves gens mettent en danger ma vie, mais aussi la vie d’autrui, pendant leurs monts de joie qui s’approchent de l’abrutissement.

Il est des moments rares où l’homme lâche ses bas instincts ainsi : quand il convoite, quand il y a du foot, et quand il se retrouve devant un violeur et/ou tueur d’enfants. Regardez la haine dans les yeux de ces gens. Les Forces de l’ordre ne seraient pas là qu’ils lyncheraient, étriperaient en public le violeur et/ou meurtrier. Où voyez-vous des moments de haines aussi exacerbés ? Dans les stades de foot. Il n’y a qu’à voir la haine que se voue les supporters, les hooligans. Mais le pire c’est que cette haine se transporte maintenant dans les campagnes, dans les clubs amateurs, et sur les terrains. Et il n’est pas rare de voir des arbitres passés à tabac, pour une décision que d’aucun ne juge en erreur. Tant et plus encore que des arbitres posent le sifflet définitivement. Ils venaient continuer par le sifflet une passion d’ex joueur, ils venaient avec une boule, une balle au ventre, et finissent par se croire sur un ring de boxe, ou gladiateur dans les jeux du stade. Les joueurs, les spectateurs, n’ont pas plus la peur de l’arbitre, qu’ils n’ont maintenant la peur du gendarme.

Mais comment pourrait-il en être autrement, quand vous avez des vedettes qui traitent leur propre entraineur de « fils de pute ». Comment pourrait-il en être autrement, quand ces messieurs, qui ont même une femme pour leur faire la manucure des pieds, et roulent en Maserati à 19 ans, ne consentent pas même à un regard aux manants, qui ont fait parfois des centaines de kilomètres juste pour un autographe, ou même juste pour les apercevoir. Mes filles auraient eu la même attitude qu’elles auraient été reprises de volée : tu commences par enlever tes écouteurs et dire bonjour au Monsieur. 

Alors, hier, mais comme tous les jours, il y avait un drapeau tricolore à mon balcon. Mais c’est parce qu’ici, résident des patriotes, qui ne se laissent pas impressionner, et ne reculent pas devant les terroristes, et certainement pas pour m’agenouiller, non pas pour prier, mais devant le short de quelques abrutis, fussent-ils en bleu.

Par le ciel, partout, pour tous, 

avec vigilance et persévérance, 

que la Force soit avec vous,

Salut et Fraternité.